Idiote à l'instar des héros de Dostoïevski et de Kurosawa que j'admire, ou à travers le miroir de mes contemporains, j'en explore les limites, celles de la folie, de la mort, de la renaissance, de la transe, de la sexualité. Exhibitionniste malgré moi, j'en brise le tabou et passe du strip tease de mon corps, à celui de mon âme. Je me dédouble pour mener des actions live où se mêlent danse, arts plastiques, musique, sous forme de « trips » parfois utopiques, provocants, violents, à l'instar de mon trouble originel. Instinctivement attirée vers le néant, balisant ma destinée, j'en fait mon Graal que je cherche à anoblir. Résolument intègre et sauvage, j'étudie et persiste dans le vivant, l'acte de faire, que ce soit dans le social, sur scène ou à travers ma vie intime; je revendique ma fonction féminine de vase transcendantal, par lequel l'homme s'accomplit, dans des actions controversées et deviendra malgré moi, une guerrière de la paix, une sorcière des temps modernes. Guérie de mon choc traumatique, après 17 ans de réflexions, j' en extrait mes propres réflexions et en adapte certaines pratiques dans mes performances, dessins peintures. La forme de mon travail attise la peur et la méfiance, autant qu'il fascine. Réfléxion 2015